Very Good Trip - A nouveau on The Road1 - PrépuceJe quitte mon tricot journalier et mes recherches sur la généalogie pour me remettre à la criture, one again.
J’étais tranquillement en train de vaquer à mon occupation favorite ; à savoir prendre une bière dans mon hamac en écoutant de la bonne zik (un vieux Soft Machine des années 70) avec un nouveau cask que le pote à ma fille m’avait offert. Quand ma femme, ma tendre moitié me dit « Tu fais quoi la semaine prochaine, car moi je vais chez ma soeur à Dax ». Elle venait de me sortir d’une pensée joyeusement festive digne du grand chaos remplie de vide. Heu, ha bon rétorquais-je en faillant chuter lourdement sur la terrasse. Tu lui apportes des bonbons ? Elle a pas rit. J’m’suis dit qu’il fallait que j’prenne un peu d’exercice. Alors j’ai téléphoné à mon pote Dédé en lui expliquant le dilemme. Bin t’as qu’à partir avec moi et la Françoise, on se fait une boucle à la Hinault, mais sans les shoots et pendant une onzaine de jours, sur les tites routes, à l’arrache. J’t’envoie le programme qui m’dit. Pas la peine ça me plait tout à fait. On est un vieux couple moderne.
Et voila comment j’m’retrouve embarqué une nouvelle fois avec ma monture, la belle Twim. Bon les djjjihadistes aux képis bleus, pas la peine de nous mater avec vos jumelles infra rouges on aura pas de pédales dans nos moteurs. Et pis ça me fait un tiot kado d’anniv pour mes 3x22, The Sixtisix French Road avec des rades dignes de Bagdad Coffee ou Bitter, c’est mieux.
Heureusement que j’avais pas rangé mon sac de voyage, depuis la Bike-Week de Gérardmer. Comme quoi faut jamais se presser, sauf pour le jus de citron. Mais tout l’monde n’apprécie pas ma philosophie à la Camel Bent. C’est vrai que j’ai oublié de conter la Bike-week, c’était un régal, mais trop de taf au retour, j’ai gardé dans les tiroirs les brouillons pour quand j’aurai le temps de m’y r’mettre. Etre rentier c’est pas un festin, faut s’adapter.
Alors amis du sillon je serai donc absent de la toile du dimanche 7 zout au chépas zout pour quelques journées de bonheur à l’état pur avec des potos comme moi.
Vous me reconnaitrez facilement, on est une bande de trois, j’ai la plus belle bécane « Black Cherry Pearl », un jet noir, un gilet en cuir avec des patchs et mon nom inscrit dessus au cas zou et des bottes noires. Et on fait un bruit d’enfer. Facile non !!
Le 7 direction le Morvan halte à Fachin au Moulin du Morvan et bouf chez un restaurateur de not bon forhum.
Le 8 direction le Cantal halte à Giou du Mamou avec gite à la ferme.
le 9 direction l’Ardèche halte à Bez et Espadon avec une tite chambre d’hôtes.
le 10 direction le Var halte de 3 jours à Lorgues chez des potes.
le 13 direction les Alpes Maritime halte de 3 jours à Roquebillière chez un aut potos avec une journée au Hells Week;
le 16 direction de la Savoie halte à Saint Jean de Maurienne chez le zabitant.
le 17 direction le Doubs halte à Giromagny chez un pote.
retour vers le 18.
Visite des gorges de l’Ardèche, de la Jonte, du Verdon, Galibier et d’autres en cours de route.
Mais j’espère vous en dire qq maux zé mots.
Bizzz zà toutes zé tous.
Les Mots d’Ted.
2 - The Day BeforeJ’dors mal et j’sais plus ou donner de la tête, quoi emmener, quoi prendre, quoi laisser à part ma femme. Des questions à vous donner le tournisse alors j’me reprend une binouze et j’me roule un tit mégot en écoutant un Tribute des Beatles et le temps passe plus vite mais j’ai pas avancé d’un iota. Bon c’est décidé je m’ ressaisi et décide d’aller au market du coin chercher du rhum blanc, des citrons verts et des cahouètes. Cette fois je vais emballer le tout dans du matos antichoc en prévision des intempéries. Pas oublier le tire bouchon non plus. J’suis content de moi. Je cherche partout la lampe frontale pour les besoins urgents du tardif dans la nuit et les retours par des chemins pédestres méconnus. Le chargeur du phone et un rouleau de PQ, les médocs pour le cholé et les adresses des potos à visiter avec leur number. Bin voila mon gars, le sac est prêt. Y a plus qu’à l’arnacher sur la bécane. Bon j’ferai ça demain. J’reprend un tit remontant et change de zik sur mon nouveau Fiio avec un Tribute des Creedences. Ouais en ce moment j’suis assez tribal question notes dans les voiles.
Faut s’détendre et s’ décoincer les muscles, enfin ceux qui restent en état. J’suis seul à ma ferme auberge alors un coup de micro onde avec une pizza gelée des 4 coins, heureusement le rosé etait bien frais et aide à la déglutition. Super y a qu’un verre à mettre dans le nettoie tout. Bien joué, j’le mettrai pas en marche et c’est pas moi non plus qui le viderai, vu que je rentre le dernier au bercail. Comme ça y aura pas de casse non plus. J’suis un génie de l’orgaz. Petite sieste avant de nettoyer et de dorloter ma monture. Vulcanet et Heineken me voila de retour. Une heure sous le soleil à stiquer la belle avec qq jus de houblons. Niveaux contrôlés, pneus vérifiés, outils chargés, veste et pantalons de grincheux pour quand le soleil fait la sieste dans la sacoche gauche sans oublier le bidon de complaisance. Et oui on a ses habitudes. Faut encore tondre la pelouse, bon c’est pour demain aussi. Faut savoir aussi se réserver du bon temps, c’est pas l’moment de se chopper un coup de fatigue, j’ai un trip à préparer. Les connaisseurs savent ce qui en est. Un pote passe prendre un verre(s) et on discute chiffons jusqu’à l’apéro. Cette fois on s’ fait livrer des vraies tartes italiennes prédécoupées et différentes, qu’on baffe dans le carton. Et paf toujours pas de vaisselles, sauf deux verres de plus. C’est pas ce qui va encombrer la mère Denis.
Bon bin la journée a passée relativement vite et j’ai l’impression que j’vais bien dormir, p’tet avec un léger roucoulement dans mon grand lit tout seul. Mais quand même avec l’idée d’avoir oublier keke chose d’important. Et à chaque fois c’est pareil. T’es sur le bitume à renifler ton moteur et d’un seul coup, mince, quel con, j’ai pas pris l’zinzin super important qui sert à rien.
On s’refait pas, et pis avec l’âge j’ai laissé tomber.
J-2
Bises à vous
Jour 1 :Cette nuit j'ai bien dormi. Faut dire que la veille avec le Dédé on avait mis les derniers points de détails sur la table, avec un apéro prolongé suivi d'une détente agréable agrémenté d'une douce liqueur au miel. Et pis y avait aussi la tonte de cette satanée pelouse. La fatigue aidant je m'étais couché assez tôt. On est parti à une heure dont je ne savais même pas que le soleil était levé. Il était 8h. A la fraîche comme on dit. Déjà mister Sunshine était aux abois. Comme c'est dimanche pas un chat sur la route, tout le monde est coincé au fond de la couette à ronronner. Nous on roule. Le bonheur s'installe aux commandes. La température est un peu fraîche, normal le rond jaune collé sur le grand drap bleu est encore en train de bailler. On est bien, je suis en queue de peloton derrière les jolies fesses à Francoise. Et que de la tiote route à peine marquée sur la carte. 100 bornes après je m'aperçois que j'ai oublié la Thermos à café et mes couverts pliables. Bon j'ai l'esprit au repos et détendu maintenant. Nous ne pensons à plus rien, qu'à la route et à la joie d'être carréssé par le vent. Ça sent bon la fourraille et le fermier du coin. Et déjà un premier approvisionnement pour le ti 8. Pause pipi, un mégot avec un noir sucré et on repart en traversant la cote d'or. Aussi belle que le chocolat est bon. Un régal le plaisir à l'état brut comme y disent dans la pub. On s'arrête aux heures du casse croûte chez un pote du forhum qui tient un resto. Dans un petit village qui sent bon les wacances et le bonheur du près de la black de M6. Il nous a concocté un menu de princes avec que des bons produits fabriqués par les locaux. Une adresse à retenir, du relai motard comme on les aime à coincer dans le GPS. Merci mon pote t'es le roi de la rôtie toi et ton père. Après ça on a fait un coucou au versasterix. Encore un coin magnifique à tomber sur le ouf et à casser un vase de poisson avec une nana du morvan. On avait la clim à fond sous le jet. Merci moman et toi ma femme de me laisser prendre ces chemins de traverses. On s'est arrêté dans une ferme paumée, au Moulin du Morvan, déchargé les sacs et le reste, pris qq mousses et du vin blanc avec les proprios pour se mettre à table avec encore du vin blanc et un haute cote de Bourgogne. Full j’étais ,pas pris de Jack dodo illico presto et ronflette dans le douillet.
Jour 2 :A nouveau réveil sur les chapeaux de roues, enfin pour moi. Petit dèj pantagruel, bises à la taulière et bye le morvan pour le Cantal. Mince pourquoi les gens ne roulent pas en bécanes, s'ils savaient comme c'est bon. Une vrai dose de viagra et du bio les zamisses, on en redemande, du casse bonheur à la grosse cuillère. Direction le Cantal et ses demoiselles à pies en traversant l'Auvergne et ses fabricants de belles lames. Les volcans nous tapent dans l'œil et nous incitent à s’pauser en terrasse pour déguster le breuvage du coin avec modération. L'Dédé nous règle le Michelin électronik façon le plus court à vol d'oiseau sans autobahn et nous trouve des petites gorges du Cantal que même l'abbé Google y connaît po, même que 2 Touring ne pouvait se croiser sans rayer les sacs du Gaster. Encore de la jouissance à l'état pur. Bon j'ai la gueule couleur écrevisse et les rotules commencent à fatiguer. On s'est pris une Tite mousse à Salers et visiter les guinguettes de fabriques de tire bouchons accompagnés de coupe chauchissons du coin. Des routes à couper le souffle que les gars des ponts et chaussées ont gravillonné façon tiramisu avec plein de noix de coco. Casse gueule et éreintant tout de même. On a eu du mal à trouver l'étape du soir perdue près d'Aurillac, mais le chamberland a su nous détendre avec sa Biere et son Bordeaux. La cuisinière nous a mijoté un coq de son élevage façon gavage pour nos panicules. Une gorgée de remonte bile, j'ai eu du mal à me lever du fauteuil Louis XV et direction morphée.
Encore une belle journée entre potos et demain sera un autre jour.
Jour 3 :Comme d'hab petit déj avec les œufs des femmes du salopart qui a gueulé tôt le matin et en route pour l'Aveyron et les gorges du Lot. Encore de la joie avec pas 300m de ligne droite. Et que j’te pousse et que j'tire sur le mini happe. Et cette fois pas de graines de cassoulet sur l'bitume. J'bise mon poto, Francoise trouve drôle, mais un compagnon de route ça se bichonne, tu lui nettoies son godo et tu lui ressert un verre, tu l'aides et il t'aide à monter les escaliers en fin de journée, tu lui passes le mégot quand il déprime et puis nous on a pas besoin de parler tout est dans le regard. On devine on sent l'amour de la saine camaraderie, un pote quoi !
C'est not JO à nous et sans commentaires. Toute façon on s'dope comme eux mais avec des produits sans hormones et qui détendent.
Direction le Tarn est ses gorges profondes, les Cévennes et le Causse Sauveterre. Pour les yeux c'est comme le tour de France vu d'hélico, des paysages à faire bander un bœuf, c'est dire comme c'est bo. D’ailleurs géo magazine a rien inventé. Par contre les routes qu'on a prises recouvertes de taboulé grosses graines !!! Mais keke tu fou papy Flamby, pourtant tu roules en 2 roues avec kask noir quand tu vas au cinoche. C'est à croire que t'as sponsorisé ta campagne comme le nain par le barbu enturbanné. Raz l’Macron et j'ai les Vals pleines. Question balayeuse de route faudrait faire l'ménage dans ta copropriété. En tout cas c'est certain comptes pas sur moi pour t'enrober l'costard. J'préfère les mecs de la CGT quand ils veulent nettoyer, tu peux compter sur eux. C'était mon coup d'gueule du zoutdredi.
Fin du jour 3 :On s'est arrêté chez un mec qui tient une auberge aux p'tits zoignons avec bar et zik, le grand luxe. On a déballé le rhum, le suc de canne et l'fuseau lorrain. On s'est retrouvé à une 10 zaine et l'ambiance s'est mise au beau fixe. Y avait un couple de bretons qui parlait français, des chtis, des bourguignons et des cévenoles. Une confrérie de joyeux drilles. Après le repas on a sorti le Jack et tout le monde a piaffé comme des brebis. Le patron nous a offert le calva pour digérer et on s'est couché tard bien repu. Une bonne journée. Dédé m'a aidé à monter les scaliers, un frère. Personne est venu me déranger pourtant j'avais pas fermé la lourde, tout le monde était sonné.
Jour 4 :Le patron avait des gyrophares dans les yeux et il nous a servi les croissants à tâtons. Certains sont descendus avec les draps autour du cou pour nous saluer. Nous on avait une pêche d'enfer et heureux d'enfourcher nos belles. On a réveillé tout l'village et on a revisité les Cévennes, le Cause Sauveterre et pis des gorges que j'ai oublié le nom aussi belles que celles de ma femme qui me manque surtout en veillée, alors j'bois pour oublier que j'suis seul et j'suis bien. On s'est peté le Mont Aigoual par force 4. L’Dédé, l'a pas voulu descendre de sa bécane de peur de s'envoler direct en Lorraine. On s'est caillé un peu, j'ai aéré le jet et défrisé mes ch'veux raidis. Direction le Gard avec ses héros sortis tout droit de nos sacoches. Les routes étaient meilleures et on a décoincé la poignée droite. Vers Alès on s'est enfilé une entrecôte maison avec une sauce de la région, la serveuse nous avait à la bonne. Elle était montée en stage one. J'aime bien les roues d'200, ça tient aux mimines. Direction le Var et son rosé. C'est bien les départements y a toujours des produits locaux à not goût. On s'est gouré de routes plusieurs fois, mais toujours dans la bonne direction et le sun dans les yeux. Du grand bonheur. On a eu du mal à trouver la casbah du pote, mais on y était à l'heure du roro. On a joué couleur locale, bieresss zé pastaga olives. Le gosier asséché et les muscs détendus on est passé à table. Un tit punch pour digérer et tard dans la nuit on s'est éteint comme des bébés.
Jour 5 :Repos complet, journée tranquille, BBQ, piscine, pétanque avec tous les ingrédients qui vont avec. Des potes, de la bonne zik et le gozillon au frais. De diou qu'l' rosé du proprio était bon, on a pas pu en ramener car on a tout bu. Les feux se sont encore éteint tôt le matin. Ca s’raconte pas bécause les trous noirs.
Demain sera une autre journée.
Jour 6 :Déjà 6 jours, pas vu passer l'temps. On a laisse Patoue et Bernard un peu tranquille dans leur intimité et direction le Hell's Week pour une tiote Fiesta. Halte à la conce de Roquebrune histoire de voir qq bécanes. Dédé grimpe sur une héritage d'okaze et commence à se poser des questions. Y aura p'tet une dyna magnifik à vendre. On me tape sur le dos et je retrouve Jack un support de Paris, bises tape sur le ventre et content de se revoir. On se jure de boire un coup ou deux ensemble mais on s'est plus r'vu. La route c'est comme ça. Sur le site tout est ok et grandiose, des Hells de toute l'Europe et des bécanes à tomber, les jirls aussi et à peine vêtues, trop à mon goût. On se mousse, on matte les stands moi les gonzes, la zik est bonne, y a du sun sur nos crânes et des potes partout. Bières, streap, rock and roll et viande hachée. Après qq heures de rôtisserie on est rentré chez nos potes histoire de se câliner et raconter les odeurs d'huiles. On s'est coincé encore une superbe soirée avec nos amis expatriés, Bernard était parti racheté un cubi de rosé et Patoue nous a à nouveau concocté un repas de hauts dignitaires. Nous avons refait le monde et vidé les bouteilles en se jurant de se revoir. Ha putain d'amitié quand tu nous tiens. J'aime bien ces moments de jouissances extrêmes où ton cerveau file comme un hanneton. C'est vrai la vie est tellement courte, et je vais encore dormir seul ce soir.
Jour 7 :Comme d'hab les cheveux raides, la bouche pâteuse, le troisième sexe au beau fixe et les amygdales asséchées. On se petit déj comme il se doit, on se décalotte le porte bagages et avec une grande tristesse et le cœur serré on se quitte. Les larmes sont proches du précipice, des potes quand tu les quittes, c'est toujours comme une sortie de route.
Bref on assèche l’épiglote et direction les gorges du Verdon. L'extase, la joie de penser à rien et tout simplement la route avec ses virolos et ses paysages à tomber sur la roue arrière. Tu sors d'un abîme et c'est Daze and Confused le suivant Foxy Lady. Du Purple Rain dans les escoutilles. Merci ma femme de m'offrir ces moments de bonheur. On roule et c'est tout. En convoi comme des princes, c'est tellement beau que tu sais pas où foutre tes yeux. T’enclenches et c'est tout, cherche pas à comprendre, y a une fin keke part. Dédé t'es le roi du Road trip et là pas besoin de 3 feuilles, l'extase est au comble et le nirvâna dans l'ciboulot. M'man t'as bien fait de mettre au monde. A l'entrée des Alpes Maritimes l'autre pote nous attendait avec sa moitié sur un ti 8 de 2003 à carbu. Du potatoe comme l'hostie du père Anchois à vous décaper le citron qu'on avait plus. On s'est pétè des gorges que chais plus l'nom avec délectation pour arriver chez l'Dom. Encore un endroit à tomber sur l'caisson. Accolades et l'toutim et 100 bornes d'euphorie. Après c'est la routine, apéro, visite du village et de son rade, bouf royale accompagnée de sa liqueur du saint Sulpice, Jack, barreau de chaise et dodo en rigolant.
Tain les mecs quittez vos bergeries partez avec vos bergères et enfourchez vos brebis y a du plaisir à prendre sans crever l'budget. Y a qu'un truc qui m'débèque c'est qu'la vie est trop courte et que l'temps passe trop vite.
Merde y m'reste plus beaucoup d'wacances.
Jour 8 :Dom nous concocte sur la terrasse face au soleil et face à la vue de ses belles montagnes un kawa avec du pain braisé et la confiotte des bergeries du coin. Le ventre bien rempli et le cervelet remi à l’endroit, une tiote roulée j’écoute le silence et les zozios provençaux, pas longtemps car Françoise est sortie de la
. On décide de visiter le coin, histoire de faire roucouler nos brelles. On se tape le Belvédère et Saint Martin de Vézubie, la haute Provence nous enchante les pupilles dilatées. Des virolos à faire grincer mon arthrose et à tendre les avants bras. Encore du bonheur, un café sur la terrasse du vieux village, les joueurs de pétanques nous regardent avec émerveillement. On roule bras nus et en nunettes de soleil. J’ai le bronzage à la Bobet. RAF, c’est bon. Retour chez le potos pour un apéro sans limite et un resto chez l’tavernier du site. Un tartare maison bien arrosé, un gros dessert, un kawa avec 2 calvas et retour à la maison de Blanche Grillée pour une sieste dans les transats qui surplombe le petit lac en mattant les qq seins nus du terroirs. J’ai cramé la ficelle des jumelles avec mon mégot, et pis c’est flou, faut tout l’temps régler les lorgnons et ça bouge beaucoup. J’m’endors comme un bébé. Dédé aussi, mais lui il me réveille par ses roucoulements de bonheur. Face au soleil, on se dessèche rapidement, alors on s’aère avec une vieille kro. Et pis le clocher d’en face nous annonce l’heure de l’anisette et des caouhèttes, et faut pas louper ce moment sinon t’es bon pour un retour au pays des icebergs. Et c’est parti pour un imbroglio de paroles en l’air, où tout le monde en rajoute une couche. Les baigneuses du lacs se rhabillent en nous regardant de travers, leur quiétude est rompue. Elles quittent les lieux et nous on se remet une giclée en restant sur nos transats. On est sorti de notre torpeur par un « à tabla ». Il était temps, c’était le juste le moment ou on avait faim. La ratatouille à Fatima, un édredon de soie pour nos estomacs trop mouillés. On ouvre un 2ème cubi de rosé du coin cuisiné à la bio. Les étoiles en fond de montagnes s’allument, la lune nous fait coucou et les putains de cigales se taisent. Un cigare et un(s) Don Papa, rhum des Philippines à gouter absolument, nous décidons d’enfourcher nos paddocks car la journée a été riche en bonnes émotions. J’m’suis fait mal à la paupière gauche, elle ne s’est pas fermée en même temps que la droite, putain d’synchro !
Jour 9 :Comme tous les jours, réveil, dej,
et bonne humeur. 2éme jour chez l’Dom le Lorrain expatrié au pays des oliviers. Françoise a une taie d’oreiller collée à la prunelle gauche. Ha Don Papa !!! Aux aurores vers les 10 heures moins le quart avant JC les moteurs se mettent à ronronner et troublent avec délicatesse la quiétude des buveurs de jaune. Petite ballade de 160 bornes vers Plan du Var, Bonson, Cours Saleya et les vieux quartiers de Nice. Les Gloaguen du bitume, on est parti pour mettre des rayons à la Guilde du soiffard. L’Dom avec sa gerse du Périgord et son ti8, faut dire qu’il envoie, nous on suit en oubliant de mater les gorges. Peut pas tout faire et vaut mieux se consacrer tout entier à la route. On verra au retour, car moi j’préfère la cool attitude au guidon et m’détendre les zygomatiks et les reines du plaisir. Encore du bronzage style pédales dopées et du tiraillons aux biceps kro. La vie est belle, manque que ma douce dulcinée. Mais on peu pas tout avoir quand qu’on roule solo. Et pis y a aussi kekes zavantages….. Y a qu’un repas à payer ! MDR comme disent les facebouqueurs !
Les trécelles se collent au Road King et m’évitent de peu. De la bouillie en moins pour les siesteurs qui pourront mieux rêver à rien. Et la route s’enfile avec ses senteurs à renverser un zozio assoiffé. Encore de la jouissance pour bikeur, manque rien. Les cols et les décols se tassent derrière nous. Viendez les gars, y a d’la place sur les gravillons. Arrivée à Nice et sa promenade de vioques, y a du monde partout et de la dorure aux poignées. On passe devant la ratatouille que l’autre con a cuisiné. Des fleurs et des larmes en abondance. Pensée tragique pour nos semblables, tristesse tu nous assaillies. On pause nos bécanes surchauffées et on s’ballade dans les vieux quartiers, y a des Mados partout. Reste à les cueillir, mais on en veut pas. Fatima nous emmène poser nos jolies fesses dans une crêperie du coin histoire de se détendre au cidre normand et retour au campement. 2 banditos nous toisent à un feux rouge, on quitte leur territoire. Coup de bol, le clocher du home sonne le tocsin de l’olive macérée au moment où on coupe les twins et que la porte du garage se ferme. Tempo réglé sur du PQ à zik. Un new cubi de rouge, faut savoir changer d’couleur et une part de quiche avec qq feuilles d’OCB, de la liqueur des Philippines et direct le dodo. Décrassage des gencives et du popotin, 2 ou 3 rem choco pour remplir le vide du tomac et à 3 on a joué aux tambours du Bronx. Demain sera une dure journée car on quitte les lieux pour une autre étape de ouf.
Jour 10 :On va s’péter les Alpes avec 6 cols et 300 bornes de cadam que les mecs de l’équipement ont posé. J’suis toujours aussi heureux d’ faire ce run avec mes potes vêtus de cuir et de patchs. C’est nos JO en grandeur nature avec à chaque fois des médailles sur les podiums de nos gites d’étapes. Nos besaces commencent à peser lourdement. Les neiges éternelles vont refroidir nos cerveaux surchauffés de compétiteurs hors pairs. Quoique les miennes de paires commencent à peser. Ca c’est mon humour de vieux dingue. Comme j’ai tout noté sur un paplart, j’vais la faire façon JP Faulcul de chez Bouygues. En prems le Col St Martin de Vézubie à 1500 m, la fraicheur nous a obligé à tirer sur nos tee shirts pour pas longtemps. Déjà beaucoup de 2 roues avec ou sans moteur sur l’bitume. Quand qu’on est sportif comme nous, faut sortir de chez Décathlon et s’la jouer musclé. Puis la Bonnette à 2802 m, la plus haute route d’Europe que l’Robert nous jacte. Dédé nous mène en Moise sur les dunes de not beau territoire. Ca c’est du Road Captain à la Fender étoilée et aux franges dans l’vent. On s’arrête dans les cimes, on s’vide le trop plein, j’men roule une et on se iPhone la trombine avec décors à la Tarantino qu’on poste sur l’Web histoire d’en remettre une couche à ceux qui taffent pour payer nos retraites méritées. Hé hé !! Vot tour arrivera aussi amis del’CAF. Puis arrive le Vars 2111 m, le Lautaret 2058 m et l’Galibier à 2646 m. L’père Déclic immortalise not portrait, mais t’auras pas nos dollars, c’est pour l’tavernier du coin. On est pas Crésus, comme dans l’urne faut choisir son billet. Question urne je n’y vais que pour enlever l’ivresse du bas ventre. J’ai assez donné coté gastro, y a plus d’bons toubibs.
Sur l’parking du Galibier recouvert de chiure de biquettes durcies par les vents et pour éviter la bonne Françoise fatiguée comme moi par le Zig Zag jaune des cordonniers de l’route, je couche le RK avant de béquiller. Bon pas de dégâts, mais faut la relever. On s’y met à nous 3, sous l’oeil de teutons allemands conducteurs de bécanes de livreur à pizzas. En 2 essais elle est debout et on s’est pas fait mal aux reins. Enfin pas sur le coup. Les panzers applaudissent et je leur tend le doigt de la prostate. Ils auraient pu dessouder leur carcasse de métal de leur chaise. J’suis pas pour l’Europe dans ces cas là, on est pas tous frères. Pof cons !!
Tite tof près du panneau du père Michelin et descente vers le Télégraphe. Y a du monde partout, dans la descente on s’fait doubler par un trou du Fignon shooté, la honte. Dédé décide de l’suivre façon vive l’Sport, il abandonne au bout de 2 mn. C’est pas not truc; Et j’raconte pas la beauté des vues Kodak en Ectachrome, vous connaissez. J’renvoie à Plus Belle la Vie. Toujours de l’emmagasinage de cervelet et de l’encombrement de nos DD. Sur Gogole et Yourond’chanette, y’a tout. D’toute façon Dédé a joué d’la GoPro pour l’visionnage de c’t’hivers au coin du feu avec la boisson et l’calumet sioux qui vont avec. Un cerveau ça s’entretient un minimum. Non ! Bon la descente du receveur des PTT et bin mon gars elle en fini pas. De diou que c’est lassant et éreintant, surtout que t’a soif et pas de relai 3 Suisses avant le guichet. Interminable et Sunshine qui Let’s. Arrivée à St Jean de Maurienne et une plombe pour trouver la grotte du flibustier. Nos guides électroniques niquent, et nous ont posté à 100 m du Père Dodu proprio. L’Orée du Bois que ça s’appelait, j’donne pas l’adresse. Le grand receveur du tourisme local avait posté des panneaux à hauteur d’homme, sauf les derniers à raz l’bitume à hauteur d’oeil d’escargot. On a rien vu. J’téléphone au gars et y m’dit « dans quel sens est vot moto ? ». Y en avait pas une d’arrêter dans l’même sens ! Il est venu nous chercher à pieds. Sauf que l’matin, because les nocturnes, on avait oublié de confirmer par tel not arrivée. On avait bien une piaule pour 3, mais pas l’couvert. J’étais furax, affamé et assoiffé. Bon la grange à foin était bonne quand même. Douche et direction le resto le plus proche. J’avais viré les bottes trop lourdes pour des tongs beaucoup mais beaucoup plus légères. En raz l’bonbon et bob sur l’crâne, on a refait 500m à pieds. Vidés qu’on était les aminches. 10 heures de selle Mustang, ça use. On a terrassé jusqu’à avant qu’on change de jour et on est retourné en sens inverse sans se gourer et là on a vu les derniers panneaux. Normal on était à bonne hauteur, c’coup là!!
On a bien réveillé toute la carrée avant de s’endormir bruyamment. Fatigue quand tu nous tiens, j’ai pas eu l’temps d’rêver à ma petite femme.
Jour 11 :Tous les matins ne se ressemblent pas. Normal on est pas dans la même contrée ni chez le même Pierrafeu. Wilma et Fred nous ont attablé avec les autres convives face à la mer Alpine avec vue sur la montagne grandiose. Pas un mot sur notre rentrée nocturne mais on a ingurgité la table à nous 3 sans crier gare aux garous. Le mec de l’aute chambre nous a demandé si nos machines consommaient, Dédé a répondu brièvement entre 2 tartines : « moins qu' nous ». Et sa dulcinée aux framboisiers bien tendus m’a regardé et m’a dit « Et l’assurance, c’est cher ? ». J’ai répondu « aucune idée, on roule sans ». Ils nous ont laissé manger tranquillement, après on a bien rigolé.
On a ficelé nos montures et on s’est calté comme dans Apocalypse vers le Jura chez un de mes potes qui tape dans la création d’objets publicitaires en tout genre. 560 km de tape cuir. Longue étape et le temps était aussi grincheux que nous. Not sergent Garcia décide de faire 2 heures de totobahn pour écourter le sifflement qu’on avait dans les kasks. Il nous fait arrêter juste à temps pour enfiler les condoms. Une pluie diluvienne nous nettoie de fond en comble. J’avais oublié de protéger mon sac de vêtements sales. Si j’avais mis un peu de Bonux, la lessive était faite. Après tout mon tabac était bien emballé dans des poches de supérette et le thé blanc, Parfum de Femme, cadeau pour ma moitié était au sec dans une sacoche harley. Sauvé. Mais fallait voir la gueule du PQ, c’est comme un tampax, ça triple de volume et il a asséché tout la première moitié supérieure du bag. J’aurais du en prendre 2, mais les fermetures auraient peut être explosé . Essai à refaire, j’vous dirai ! Bon l’GPS à Dédé a une fois d’plus a merdé et il nous a fait passer par le pays du chocolat Chuiche sur 15 bornes. Les Haltelà nous ont stoppé et on a du acheter leur autocollant faute de saisie des motos. Y rigolent pas ces joueurs de trompes à 5m de long. Bon on les vend avec le papier collant du derrière. Neuves qu’elles sont !
La pluie s’est arretée et on s’tapé une pizza dans un bled perdu en compagnie d’un Hog italien, y a pire comme compagnie. Direction le Col de la Faucille bureau de la CGT et St Claude chef lieu de la fellation Jurassienne. La vallée du Doubs ne manque pas de nous émerveiller. Tout en douceur et en rudesse, l’alternance au réconfort et à la pause joyeuse. Quelques ressemblance avec notre Lorraine natale. Encore une belle contrée qui se mérite. L’heure tardive arrivant, la fatigue aussi due à la longue étape et aux entrainements prolongés. En bon athlètes on décide de tirer tout droit, le soleil sort de son rade et en prend un dernier pour la route. Ca nous arrange, pour la conduite de nuit en 2 roues on est pas entrainé, on sait l’faire qu’à 4 pattes. 19h30 qu’il était, on avait du retard sur l’apéro, c’est signe d’heure sup çà ! Parkage des beautifulles dans l’atelier et direction la salle des festivités que l’on ne quittera pour aucune raison valable. Je passe sur la carte des amuse gueules et des retrouvailles. C’était tendre et émouvant. L’Pierrot me saute à la barbichette, vous pensez un joyeux drille de……presque 50 piges qu'on s'connait. Merde, le temps passe vite. C’est comme au pays de la Belle au Bois Dormant, tu t’endors serein et paf un demi siècle de passé. J’m’suis r’pris un aut demi en bouteille avec un doigt de sirop à base d’orange amer dedans. Mais sans la bougie. Sa énième compagne au prénom compliqué, très jolie du reste et bien conservée nous avait concocté des roties avec morceaux de canard et d’la salade. Quelques bouteilles de rouge plus tard on a terminé les 3/4 du Don Papa qu’il connaissait pas. Quand le cendrier fut rempli d’morceaux d’cartons, on a tendu les matelas sur le carrelage, pris pleins de photos floues et mal cadrées. De toute façon tout le monde avait des yeux de lapins. On avait aussi fini de refaire le même monde et p’têt bien que le soleil était retourné boire son petit noir. Douce vie, laisse nous t’étreindre et non t’éteindre. C’était bon, encore une leçon d’amitié. Et pis on s’en fichait de rentrer c’était la dernière soirée entre nous. Fallait fêter çà.
Jour 12 : This is The EndThe last day, un déchirement. On se réveille avec décalage horaire de la veille. Bien belle soirée quand même. On a le temps, nos couchettes respectives sont à 240 bornes et c’est que de la 2x2. Je laisse Dédé rendre visite à la génitrice de sa cops. Les histoires de famille je laisse au confessionnal et pis c’est bien aussi de rentrer solo. Tu retournes les images du trip dans la tête pour pas oublier. Ca donne un coup d’fouet, du magnésium de méninges et de la pompe à carbu. Je bise à chaudes larmes mon Pierrot, enlace Françoise tapote mon Dédé en lui disant had’main à l’endroit habituel. On se phone en rentrant. So long les potos. J’enfourche, je roule, je déboite et m’dis que j’vais rentrer avant ma femme. Comme il est 11 heures, je décide de faire un coucou à 2 cousins dans un chalet perdu dans les Vosges, histoire de manger une saucisse ou 2. Je GPS et en moins d’une heure j’y suis. Idée novatrice avant l’incinération du run. La plancha en promo de chez l’père Leclerc m’indiquait le chemin à prendre. Petite route sinueuse où on se croise à un. Lacs, sapins noirs tout vert, autochtones accouplés à la même famille dans les masures. Ca sent le miel et la boite de fin d’vie. J’vais encore prendre du bon temps. Ce que j’dis pas c’est que j’ai roulé sous une drache à rincer mon sac de la mère Denis. La Vedette des cimes Vosgiennes. A nouveau les bises et les chatouillements d’omoplates accompagnés d’une bonne binouze. J’raconte un peu les frasques du voyage sans trop m’attarder par faute de temps. Leurs femmes sont détendues aussi. C’est bon les wâacances sans qu’on te dise c’est quand qu’on rentre ou c’est comment qu’on freine. Lâcher la détente, y a rien d’mieux comme médoc. La flotte a cessé de tomber sur les coups de 15 heures et la nuit était encore loin. C’était le moment de boucler ma boucle. J’suis r’parti à regret, home sweet home I’m Come Back. I’m Going Home pour ne citer que ce bon Alvin. Et c’est avec ces douces notes de blues que j’ai avalé les derniers km. En me gourant quand même de route, j’ai traversé Nancy, mais c’était pour la bonne cause. Je voulais rouler, encore, encore et encore. J’ai traversé PàM histoire de rencontrer un pote ou 2. Vu personne, tous au taf, à la pelouse ou au super U. J’suis passé devant chez l’Dédé et bin devinez, il venait juste de rentrer de chez sa belledoche. Comme quoi les histoires de famille terminent toujours bien.
Voila c’est fini, près de 3000 bornes et ma bécane a passé les 50000 km. J’la garde encore. Elle ronronne trop bien avec son gros cul bien lourd pour mon corps d’athlète.
Je suis rentré avant ma femme, c’est dire que les choses sont bien faites. On s’est raconté nos voyages respectifs sans un mot mais à 4 mains.
Ereintés et enlacés on s’est endormis comme dans un catalogue gratis de chez Luxair. Les plus beaux voyages n’ont pas de prix. Et ce qui est pris est pris.
Les Mots d’Ted.
Merciements zépilogues :En conclusion je tenais à te remercier mon frangin, mon autre moi-même, mon poto, le roi des Road-Captain de m’avoir emmené sur ces chemins de traverses en toute sécurité. Que de souvenirs nous avons emmagasiné dans nos sacoches, le fond des yeux baigne encore de ces parties d’euphorie si douces à vivre. Ces nuits étoilées et ce soleil qui nous ont réchauffé le coeur et l’esprit. Nos veines ont éclaté de breuvage de tout bord nous donnant la possibilité de pousser notre aventure toujours un peu plus loin et dans une paix céleste. La vie est ainsi faite de simplicité, de camaraderie et de fraternité que rien ne peut arrêter que la panne d’essence et encore. En roue libre comme dit l’autre, bouge, pousse ton cheval et ne t’arrête pas, restons ensemble dans cet état d’esprit car ces moments valent le coup d’être vécus à donf. On s’en est pris une bonne dose ensemble et ce n’est pas fini.
A chaque âge sa folie, moi j’ai choisi de la vivre sans trop me retourner.
Bises Frangin.